Orchia d’Orio, une musicienne «hors cadre»

POMPIGNAN

Orchia d’Orio donne aujourd’hui au château de Pompignan un récital de piano, interprétant certaines de ses œuvres inédites (« Chi va piano solo » et des mazurkas) et « La Grande Polonaise brillante » de Chopin (retrait des billets préréglés à 16h30). L’occasion de questionner ce compositeur interprète…

-Votre vie est musique, la musique est votre vie : comment et pourquoi ?
-Je ne viens pas d’un milieu prédisposé à la musique et il m’a fallu affronter de nombreux obstacles pour en faire mon métier. J’ai reçu la musique à l’âge de huit ans, à l’école, en entendant jouer de la flûte et je suis « née » le jour où j’ai posé les doigts sur un piano.

Ma passion a été fortement contrariée et je n’ai pas reçu d’enseignement digne de ce nom. Être autodidacte peut affaiblir mais aussi donner de la force, de l’originalité. En tout cas, j’ai échappé aux formatages. Face au piano, j’ai appris la rigueur, la persévérance, la discipline. Hors Conservatoire, j’ai connu une grande concertiste, Simone Perrier, à qui je dois ma technique russe de piano, les fondements de mon jeu.

Je suis fortement inspirée par de « grands maîtres », Chopin, Ravel, Scriabine, Debussy. La composition -pour orchestre, musique de chambre ou de films- me permet de transmuter la banalité du monde, d’y injecter poésie et beauté.

-La musique est la trame de votre vie. Quels sont les autres fils du tissage ?
-Je suis inspirée par les douleurs humaines, les idéaux romantiques et la nature. Je vis à la campagne, entourée d’animaux -chevaux, oies volailles-, j’ai eu besoin, à un certain moment, de planter des milliers d’arbres, pour faire revivre une nature abîmée. Sans ce cadre, il me manquerait mes racines.

Une autre présence importante dans ma vie, ce sont les poètes, les penseurs antiques. Je fais mienne cette phrase de Platon « Aimer la musique, c’est aimer le monde tel qu’il aurait pu être ». Il y a aussi l’écriture, mais là, je ne contrôle rien : elle s’impose et j’écris…tel ce « Piano de la Mer », un conte que je présenterai dimanche.

-Parlez-nous de ce concert…
-Ce sera un concert hybride qui s’adressera à tous ceux qui ont besoin de rêver, de se poser, d’être ensemble : je donnerai « Chi Va Piano Solo », très inspiré par les thèmes de l’eau, de la nature.

Comme je fête mes 20 ans de création musicale, j’y insérerai quelques créations de mes débuts. Je jouerai des mazurkas nouvellement composées et bien d’autres œuvres. Pour terminer, honneur à Chopin avec la « Grande Polonaise Brillante ».
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Colette Berthès – Petit Journal

2016 -11- 20
POMPIGNAN

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